« Au titre de la maîtrise d'ouvrage, j'ai supervisé 4 grands chantiers : les 1ères phases des Maillons Nord Gardiole et Biterrois et les grands périmètres (2000 ha) qui y sont associés.
Chacune de ces opérations se décompose en 2 phases.
La première couvre toutes les études préalables et les procédures réglementaires : définition des tracés, libération du foncier, respect de la règlementation environnementale, réalisation des diagnostics archéologiques , négociation des traversées de voiries et de cours d'eau, permis de construire, etc. Il faut maîtriser et organiser l'enchaînement de toutes ces tâches qui sont pour la plupart intimement liées, les études et les procédures s'alimentant mutuellement. Il faut aussi tenir compte des calendriers et contraintes imposés par toutes les parties prenantes et prendre le temps de la concertation pour trouver des solutions adaptées, tout en tenant les délais et les budgets. Cette phase est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait mais elle est essentielle car les travaux ne peuvent commencer que lorsque toutes les observations sont levées et toutes les autorisations obtenues.
La seconde phase concerne les travaux proprement dits pendant lesquels le maître d'ouvrage doit être très réactif : il doit identifier les risques d'aléas, avant même le démarrage des chantiers puis tout au long de leur réalisation, et prévoir des « plans B » pour y faire face, si nécessaire.
En toile de fond de chacune de ces deux étapes, pour chaque décision, la maîtrise budgétaire demeure le nerf de la guerre et requiert une attention permanente.
Dans un contexte très restreint en matière de délais, la principale difficulté a été de concilier les préconisations des différentes parties prenantes et de les traduire dans les marchés de travaux. A titre d'exemple, afin d'éviter ou de réduire l'impact des travaux sur la faune et la flore des zones traversées nous avons défini des calendriers précis et souvent très complexes selon les habitats ou les espèces. Ces calendriers ont permis d'arrêter les périodes de réalisation du diagnostic archéologique - qui doit être fait avant le démarrage des travaux- mais également l'organisation des travaux de pose eux mêmes, chaque partie du linéaire ayant ses propres caractéristiques. Il a fallu également tenir compte des périodes imposées pour le passage des cours d'eau (hors période d'inondation) et pour celui de la voie ferrée (avant la mi-mai).
Un vrai puzzle que nous avons dû agencer avec minutie pour relever le défi de la mise en eau de l'ensemble des réseaux pour l'été 2015, date sur laquelle BRL s'était engagé. Mais vitesse ne se confondant pas avec précipitation, ces opérations ont été réalisées avec le souci constant de maintenir un haut niveau de qualité et de sécurité. Ce que nous avons réussi et qui est aussi une source de fierté. »