Le Schéma directeur de la biodiversité vise à éviter et réduire l’impact de l’activité de BRL sur les milieux naturels. Ce schéma, confié à BRL Ingénierie, est entré en phase de diagnostic durant l’année 2023. À cette occasion, la faune et la flore ont été recensées sur le périmètre du RHR. Un plan de gestion des espaces naturels pour favoriser la biodiversité a ensuite été proposé. BRL a établi, en 2024, un programme d’action destiné à la mise en place et à la diffusion de pratiques favorables au patrimoine naturel du RHR.
Dès la conception de ses opérations jusqu’à l’organisation des travaux, les équipes de BRL sont attentives à la préservation des écosystèmes locaux, notamment en déclinant la séquence ERC (Éviter, Réduire et Compenser les impacts environnementaux du projet).
Par exemple, pour les nouveaux périmètres hydroagricoles mis en eau en 2023 sur les secteurs "Florensac-Pomerols-Pinet" et “Collines des Costières”, une grande attention a été apportée au recensement des enjeux Faune et Flore sur les emprises des travaux, notamment pour les espèces suivantes :
• Faune : lézard ocellé, papillon diane, psammodrome d’Edwards / outarde canepetière, busard cendré ;
• Flore : aristoloche à feuilles rondes / garrigues et reliquats de pelouses sèches, staphisaigre, trèfle hérissé et friches post-culturales anciennes.
Pour éviter ces enjeux, le calendrier de réalisation des travaux a été adapté et les zones de dépôts et/ou d’installation de chantiers ont été positionnées en dehors des zones d’intérêts écologiques.
Au plus proche du terrain, un écologue a accompagné les équipes pour exposer les enjeux et les mesures à adopter sur les chantiers.
Yveline Navarro, Directrice d’études chez Biotope
Son rôle est, avant tout, de faire appliquer les mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts indiquées dans les arrêtés et les dossiers environnementaux instruits. Il peut également ajouter d’éventuelles prescriptions complémentaires en fonction des situations particulières ou des aléas rencontrés pendant la durée des travaux. Il est garant de la prise en compte de la sensibilité des milieux naturels traversés par les chantiers et se doit d’alerter en cas de manquement au respect des enjeux écologiques.
L’écologue est donc en interaction directe et constante avec le maître d’oeuvre et les entreprises.
Mes missions se sont déroulées en deux temps. En phase préparatoire, je suis intervenue pour mener des repérages complémentaires des zones à enjeux et des éléments à préserver (gîtes à reptiles, pierriers, arbres matures...), mettre en place et suivre les balisages de protection, ajuster les calendriers d’intervention. Par exemple, la phase de débroussaillage a été planifiée de sorte à éviter les périodes de sensibilité pour la faune (périodes d’hivernage et de reproduction). J’ai aussi sensibilisé les équipes à l’environnement.
Durant le chantier, j’ai effectué des visites bimensuelles afin de vérifier la bonne intégration et mise en oeuvre des prescriptions environnementales d’évitement et de réduction d’impact (préservation des espèces protégées, modalités de traversées des cours d’eau…) définies dans le dossier réglementaire.
Un repérage rigoureux de l’ensemble du tracé dans sa version finale en amont du démarrage de l’opération, avec la maîtrise d’oeuvre et l’entreprise, a permis de bien identifier les sensibilités écologiques du projet et d’anticiper les contraintes liées aux préconisations environnementales. La bonne planification des travaux a permis d’éviter la destruction d’individus en période d’hivernage pour les amphibiens et les reptiles, et la période de reproduction, notamment pour l’OEdicnème criard, nichant à proximité du tracé. Quelques points d’amélioration ont été soulevés, comme la présence d’ornières à combler (risque de ponte d’amphibiens) ou le traitement des espèces végétales à caractère envahissant (Cannes de Provence), n’entraînant pas d’irrégularité ou de non-conformité du chantier.
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